La rythmique par SG

La rythmique par SG

Conseils pour les débutants : Ressentir le tempo et les temps forts 1-3-5-7 La majorité des cours de salsa sont focalisés sur l’apprentissage d’un nombre important de figures.
La rythmique passe souvent au dernier plan, elle est malheureusement négligée alors que c’est sûrement le point le plus important ! Comment le corps peut s’exprimer sur des sons qu’il ne ressent pas ? Comment peut on danser et se synchroniser alors que le point commun est le rythme ? Et surtout, comment adapter sa danse alors que le morceau passe d’un style à l’autre par exemple guaguanco à salsa, bolero et chachacha, salsa et reggaeton, salsa et son cubain ? 

Dans cet article, je vous donne quelques éléments pour vous aiguiller dans la rythmique en salsa.
D’autres articles plus précis se trouvent également dans l’espace réservé aux élèves Salsa Grenoble, mais le plus important est de participer à des stages de rythmiques où l’on va associer l’écoute à la pratique.

Les différents pas de base se réalisent sur 8 temps, voici un petit tableau qui résume le rapport entre des instruments et les pas de salsa.

La musique salsa se danse sur 8 temps, représenté par la 1ere ligne du tableau.
Sur la deuxième ligne du tableau, une croix symbolise le pas du danseur qui démarre sur le 1 musical par exemple.
En salsa cubaine, le pas de base est un pas arrière/arrière et on démarre généralement sur le 1.
Par exemple, l’homme pose son pied gauche derrière sur le 1, le pied droit fait un appui sur place sur le 2, puis le pied gauche revient à côté du pied droit sur le temps 3, sur le temps 4 on marque une pause, sur le temps 5 le pied droit va en arrière, sur le 6 le pied gauche marque un appui sur place, sur le temps 7 le pied droit revient à côté du pied gauche, sur le temps 8 on marque une pause.
Sur la 3eme ligne du tableau, le rythme de la cloche est très intéressant, surtout le « coum » qui se trouve sur les temps fort 1 3 5 7.
L’écoute de la cloche et des coum sur les temps fort aidera beaucoup le salsero débutant pour ses débuts.

Exercice :
Vous allez frapper des mains et dire à voix haute tous les temps de la musique, 12345678, arrivé à 8 on recommence du temps 1 et ainsi de suite.
Ensuite même exercice, mais entre les temps vous allez rajouter avec la voix le « Et » tandis que les mains vont frapper les temps 12345678.
L’idéal serait d’avoir un petit métronome pour varier la vitesse et rester régulier dans les comptes.

Le débutant peut s’aider de la cloche pour ressentir le rythme et les temps fort 1 3 5 7.
D’ailleurs c’est le 1er instrument qui le guidera dans son apprentissage de la rythmique car la cloche aidera le danseur a marquer les pas 1357. 

Exercice : 
Compter 1234567 en frappant des mains sur 1357.

ANATOMIE DE LA SALSA 
 
La clave est la structure osseuse de la salsa. Cylindres fins et allongés, ils n’en sont pas le squelette parce qu’ils pourraient faire penser à des os. Ni parce que leur sonorité est sèche et un peu cassante. 
Leur rôle de charpente vient du fait qu’ils soutiennent l’ensemble, qu’ils sont le rythme élémentaire, les tient-debout des mélodies. 
 
Les cuivres sont les poumons de la salsa. Les poumons en action. En espagnol on les appelle les vents. Lorsqu’ils soufflent c’est la salsa qui respire fort. Qui gravit le chemin du mambo, le sommet sonore du Montuno, originaire du mot Mont. C’est la salsa qui affirme son pas. Et qui défie la pente. Pour jouir de la vue. 
 
Les percussions sont le cœur de la salsa. Elles pompent le sang même de la musique, elles irriguent le corps instrumental. Le tuc-tuc des tumbadoras est le battement qu’on ne perçoit presque pas sauf si on ausculte la rythmique en rapprochant l’oreille, tout comme pour le cœur humain. Le génome commun est le tambour africain. 
 
Le piano est le pancréas de la salsa. Il secrète l’insuline de la musique. Il régule la concentration de sucre dans la mélodie, le célèbre « Azúcar! » de Celia Cruz, synonyme de goût, saveur, délice. Il provoque aussi la sensation de faim musicale, nous poussant à réclamer une entière ration de joie sonore. 
 
La basse est le foie de la salsa. C’est le plus volumineux des sons. Elle joue un rôle essentiel dans le métabolisme de l’orchestre, elle synthétise la rythmique au point qu’on dit « danser avec la basse » quand on se réfère au bon Sonero et, fonction non négligeable, assure la coagulation en cas de perte de rythme. 
 
Esteban Isnardi


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